Pourquoi éviter les matières synthétiques, même recyclées ?

Pourquoi éviter les matières synthétiques, même recyclées ?

Chez Sudio Pomalo, nous avons fait le choix de concevoir nos sous-vêtements à partir de Tencel™ (à 95%), une fibre artificielle issue de pulpe de bois géré durablement. Un choix guidé par la recherche d'une matière bénéfique pour notre santé et celle de la planète.

Nous vous expliquons pourquoi nous avons voulu exclure les matières synthétiques (comme le polyester, le polyamide, l'acrylique) de notre lingerie, même recyclées.

 

1 - La production des fibres synthétiques est extrêmement polluante

Les matières synthétiques représentent environ 63% des fibres utilisées dans le monde, le polyester étant la fibre la plus largement utilisée (55%), suivie par le polyamide (5%) et l'acrylique (2%).

Ces matières sont dérivées du pétrole, une énergie fossile non renouvelable, et transformées en fibres grâce à des substances chimiques polluantes et toxiques. 

Ces substances se propagent dans l'air, le sol et les cours d'eau, polluant notre environnement. Greenpeace estime que les émissions de CO2 dues au polyester sont presque 3 fois supérieures à celles du coton(1).

 

2 - Les matières synthétiques ne sont pas respirantes

Les fibres synthétiques sont des fibres plastiques que l'on porte à même la peau.

Ces fibres ne sont pas respirantes et évacuent mal l'humidité : cela crée un terrain propice au développement des bactéries, qui se propagent jusqu'à 2000 fois plus que sur du Tencel(2), et entraîne l'apparition de mauvaises odeurs.

Les matières synthétiques peuvent être allergisantes à cause des frottements et une transpiration excessive. Elles peuvent contenir des perturbateurs endocriniens, des nanoparticules et des métaux lourds, utilisés lors de leur production. 

Dans le cas des sous-vêtements, cela peut favoriser l'apparition d'irritations, cystites, et même impacter la fertilité. 

  

3 - Les fibres synthétiques rejettent des micro-plastiques

Les fibres synthétiques rejettent des milliers de micro-plastiques lors de leur lavage. Ce sont jusqu’à 700 000 micro-plastiques qui se détachent des vêtements pour un cycle en machine(3).

Ces micro-plastiques, trop petits pour être filtrés par les stations d'épuration, se déversent dans les cours d’eau et les océans. Ils détruisent ainsi la biodiversité et remontent la chaîne alimentaire, pour finir dans nos assiettes.

L'impact de ces micro-plastiques sur la santé est encore à l'étude, mais les premiers résultats mettent en lumière des dangers importants (substances cancérigènes, impact sur la reproduction et la croissance...). En 2020, les scientifiques ont même découvert avec inquiétude la présence de micro-plastiques dans le placenta de fœtus(4)

  

4 - Les fibres recyclées ne sont pas une solution miracle

Même si les fibres synthétiques recyclées sont moins polluantes à produire que des fibres synthétiques "vierges", elles gardent les mêmes défauts à l'usage.

De plus, les fibres recyclées mécaniquement sont de moins bonne qualité, et doivent être mélangées à de la fibre vierge pour pouvoir être réutilisées. Il faut donc tout de même produire de nouvelles fibres synthétiques.

Mieux vaut donc éviter les fibres synthétiques lorsque des alternatives existent !

 

5 - Et l'élasthanne ?

L'élasthanne est également une fibre synthétique, mais elle ne s'utilise pas comme matière seule. Elle est nécessaire pour apporter de l'élasticité et de la résistance au tissu, et est présente en plus ou moins grande quantité dans les sous-vêtements.

Chez Studio Pomalo, nous utilisons seulement 5% d'élasthanne, pour lequel il n'y a pas encore d'alternative naturelle. Nous avons sélectionné de l'élasthanne ROICA™, moins polluante que l'élasthanne classique, tout en étant plus qualitative. 

Notre élasthanne est également certifié OEKO-TEX® Standard 100, garantissant l'absence de produits nocifs pour la santé. 

  

(1) Timeout for fast fashion, Greenpeace, 2014.
(2) Laboratory study “Bacterial growth on textiles”: University Professor Dr. B. Redl, Medical University Innsbruck, 2006
(3) Washing clothes releases thousands of microplastic particles into environment, study shows, University of Plymouth, 2016.
(4) Plasticenta: First evidence of microplastics in human placenta, 2020
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